La réhabilitation du lavoir de Hochstett (de Bach), situé dans le prolongement de la rue des prés, a été l’aboutissement d'un projet de longue date qui tenait à cœur au Maire, Clément JUNG. La curiosité l'avait poussé à découvrir ce lieu quasiment englouti sous la terre et étouffé par les arbres, les arbustes et les broussailles.
Les travaux débutèrent donc par un bel après-midi de février 2009 au bruit des tronçonneuses maniées avec dextérité par Joseph HAAG et Jean-Marie OSTER. Le débroussaillage et l’abattage des arbres ayant pris racines dans les alluvions accumulées au fil des années dans le lavoir ont nécessité deux journées de travail.
Mais c’est le samedi 21 mars, 1er jour du printemps, que la pelleteuse conduite par son propre patron, Thierry SIMON, fit découvrir, notamment à ceux qui ne connurent pas l’endroit à son temps de gloire, c'est-à-dire au temps des lavandières, ce lavoir gigantesque d’une surface de 120 m² et d’une profondeur d’environ 1 mètre. Il aura fallu au conducteur chevronné de la pelleteuse près d’une journée de travail pour venir à bout de la centaine de m3 de terre remplissant ce bassin qui put enfin, après de longues années passées dans l’oubli, respirer à nouveau un bon bol d’air printanier.
Bien que l’édifice n’ait pas été gravement endommagé, il n’en demeura pas moins que de nombreux travaux furent nécessaires pour le rendre quelque peu présentable.
Voici donc dans l’ordre les principaux chantiers menés à bien au fil des jours et des semaines sous l’objectif attentif du photographe :
- - Les 30 et 31 mars, coffrage du pan de mur le plus délabré afin de le stabiliser par du béton.
- - Le 3 avril, décoffrage du muret, nettoyage et repose des dalles de grès découvertes ça et là dans la vase et la boue lors de l’excavation de ces dernières.
- - Le 16 avril, pose d’une conduite en PVC afin d’évacuer l’eau et de limiter son niveau dans le bassin à 30 cm environ.
- - Le 21 avril, vidange totale du bassin et nettoyage de l’ensemble au karcher.
- - Le 22 avril, coffrage et bétonnage d’une moitié de la plateforme ou waschbritsch.
- - Les 4 et 6 juin, le fond du bassin déjà bétonné à l’origine d’une mince couche, était considérablement endommagé. Aussi avons nous décidé de la refaire à neuf avec une dalle de béton de qualité, d’environ 10 cm d’épaisseur, soit l’équivalent de 12 m3. Cette étape, étalée sur deux matinées, clôturait les travaux du lavoir proprement dit.
Restaient à peaufiner les abords. Ce fut chose faite les 8 et 9 juillet par la pose d’une rampe de sécurité en bois supportée par des poteaux de la même matière. Enfin, au cours du mois d’août, l’entreprise SIMON nous a livré des blocs de grès qui furent disposés de part et d’autre des entrées du bassin avant que les berges du lavoir ne fussent engazonnées. 
La sauvegarde et la mise en valeur de ce patrimoine, sans doute plus que bicentenaire, ont pu être réalisées à un coût raisonnable (un peu plus de 4.000€) grâce à l’aide et la générosité d’une poignée de bénévoles (Joseph HAAG, Clément JUNG, Antoine LAUGEL, Antoine OSTER, Jean-Marie OSTER, Dany SCHAEFFER et Thierry SIMON). Qu’ils soient tous sincèrement remerciés pour leur savoir-faire, leur dévouement et leur travail qui s’est traduit par de nombreuses heures passées au fond de la vallée ; un merci tout particulier à Thierry qui y consacra tout un samedi avec la mise à disposition de son outil de travail et ce de façon tout à fait désintéressée.
Le plus gros du travail étant accompli, il nous appartient à présent de poursuivre la tâche par un entretien régulier des lieux afin que les objectifs que nous nous étions fixés soient réalisés :
- réhabiliter ce patrimoine communal situé dans un merveilleux cadre bucolique et verdoyant pour en faire un lieu de promenade certainement apprécié de tous.
- mais aussi et surtout laisser aux jeunes générations un souvenir de leurs ancêtres afin qu’ils puissent imaginer ce que put être la vie au 19ème voire durant la première moitié du 20ème siècle. La corvée de lessive ne se résumait alors pas à un simple appui sur un bouton !
